Le journal d'une disparition fait partie de ce qu'on peut appeler « les autobiographies dessinées ». Ici l'auteur, un dessinateur de manga (un mangaka), nous emmène avec lui pour nous raconter un page de son histoire personnelle.
Il a, en effet, choisi pendant plusieurs mois de fuir son travail de dessinateur et sa famille pour vivre dans la rue. Il nous raconte son parcours quotidien de « sans abri » pour se nourrir, boire et dormir, ses rencontres, ainsi que ses réflexions personnelles. Situation insolite qu'un mangaka reconnu qui fouille les poubelles pour se nourrir !
Cela fait de ce manga un ovni, car on suit un cet artiste dessinateur dans une sorte de descente aux enfers sciemment décidée. Le dessin traite de la situation avec un certain recul comique. Ainsi, on ne se sent pas mal à l'aise à la lecture de sujets abordés difficiles comme la pauvreté, la solitude, les démons intérieurs de l'artiste, l'alcoolisme. Le personnage de l'auteur est très attachant. On est vraiment pris par cette histoire vraie du début jusqu'à la fin.