Mon refuge à moi, au pied des Quatre-Têtes, c'est une vieille galère vogant entre ciel et terre, à 1600 mètres d'altitude. Chalet-dortoir, bar-restaurant, tout ça à la fois, oui...
Dans sa coque, au fond de ses cales, il emmagasine vivres et boissons permettant de longues absences entre les livraisons de ravitaillement. un bar, rude, sans néon et sans plexi, une grande salle, la cuisine, les réserves... et, dans un coin, la cheminée qui laisse échapper flammes et fumées. Au fon de la cuisine, domaine réservé, une vieille porte donne accès à une petite cahmbre, toute revêtue de bois ; c'est la cabine du capitaine. C'est ma chambre. Equipage et passagers dorment sur le pont, là-haut sous le toit, dans trois dortoirs où s'étalent, côte à côte, lits et matelas...