Etude sur l'ordre des Visitandines d'Annecy, de leur création à leur fonctionnement.

En 1973, André Malraux célèbre le maquis le plus illustre de Haute-Savoie et l'un des faits d'armes de la Résistance. Début 1944, sur le légendaire plateau des Glières, cinq cent maquisards avaient défié les troupes de la Wehrmacht et de la milice. Pourtant, si la bataille des Glières est inscrite au panthéon patriotique, elle a nourri de multiples légendes qui alimentent aujourd'hui encore les polémiques : que voulaient Londres, de Gaulle, la Résistance intérieure, les FTP, l'Armée secrète ? Pourquoi les Allemands et les miliciens ont-ils mobilisés leurs troupes ? Comment expliquer les exécutions, l'épuration, les règlements de compte et les reclassements qui ont suivi la Libération ? Pour répondre à ces questions, Alain Dalotel a enquêté pendant cinq ans. Il a rencontré les acteurs - chefs ou anonymes, ceux de Londres, de Paris ou de Haute-Savoie. Il a utilisé les archives des services secrets français, du comité de la Seconde Guerre mondiale de l'IHTP, ainsi que les correspondances privées des acteurs. En confrontant ces sources, il réussit à éclaircir les mystères des maquis et à s'approcher au plus près de la vérité sur les Glières.

Le second volume de la collection historique consacrée à la Savoie conduit le lecteur de l'époque féodale aux débuts de la Réforme calviniste à Genève. La trame événementielle permet de saisir l'évolution parallèle des comtés de Savoie et de Genève, depuis leur formation sous Humbert aux Blanches-Mains et Gérold jusqu'à leur fusion à l'aube du XVème siècle, l'érection d'un duché en 1416 et les premières difficultés rencontrées par la suite. Plusieurs comtes, de Thomas Ier à Amédée VIII, devenu en 1439 le pape Félix V, ont permis par leurs conquêtes, leur action diplomatique et leurs réformes judicieuses la formation d'un véritable Etat doté d'institutions centrales et régionales bien élaborées et débordant les limites provinciales actuelles pour s'étendre en Bresse, sur une partie de la Suisse, du Piemont italien et de la Provence avec Nice. Entre temps, la Savoie est sortie de son isolement naturel avec les grands défrichements, la mise en valeur de vastes alpages, l'apparition d'un semis de prieurés et de monastères bénédictins, clunisiens, cisterciens, chartreux et augustins, et la naissance de nouvelles générations de villes, de paroisses et de villages qui jalonnent les grands axes commerciaux tournés vers les cols. Ses foires, celles de Genève surtout, ses marchés animés, des ressources minérales et forestières mieus exploitées lui assurent désormais de substantiels revenus qui profitent aux élites traditionnelles, nobles et membres du clergé, aux notables des principaux centres urbains, Genèce, Chambéry, Annecy, Aoste, Saint-Jean de Maurienne, Moûtiers, et à la masse des petits artisans et boutiquiers. Ce livre permet de découvrir une brillante civilisation, connue par des témoignages directs, des textes et de récentes fouilles archéologiques, et illistrée par des châteaux originaux, des églises romanes et gothiques, quelques peintures ou sculptures, une littérature célèbre surtout pour ses chroniques.

Montgellas, petit hameau de Curienne, à 12 km de Chambéry, dans les années 1900. Une petite fille, sensible et intelligente, s'ouvre à la vie. Elle regarde intensément son père, sa mère, ses voisins dans leurs travaux. Puis elle y prend part. Elle nous fait vivre la préparation du pain et sa cuisson au four communal, le baptême du petit voisin, le pèlerinage à Myans, la vogue, le départ des conscrits... Elle s'imprègne de l'amitié qui irrigue la vie de ces gens simples. Elle écoute à la veillée les chansons anciennes ou quelque histoire savoureuse, bien proche d'un fabliau du Moyen Age. Tandis que ses frères et soeurs partent très tôt "à maître", ses parents lui permettent de poursuivre ses études pour devenir "Maîtra d'école"... A 18 ans la voici pour sa première classe face à douze petites têtes attentives... A 55 ans, gravement malade, l'institutrice ouvre un cahier d'écolier et nous livre un merveilleux récit.

Un guide pour connaître et pratiquer des activités "nature", pour découvrir une région, son patrimoine et ses paysages, et pour préparer aisément des vacances ou un week-end en famille ou entre amis.

Venue de Chypre, dernier bastion des royaumes latins issus des croisades, Anne de Lusignan arriva à Chambéry en février 1434 pour être donnée en mariage au duc Louis, héritier de la Savoie. Future belle-mère de Louis XI, arrière-grand-mère de François Ier, celle que l´on appela "la princesse du Levant" enflamma rapidement l´imagination des chroniqueurs. Mariée à un homme doux, ami du loisir et peu apte au commandement, elle exerça une influence considérable sur la Savoie et sur l´histoire politique de la chrétienté à la fin du XVe siècle, ainsi que sur le destin de son île natale.

Un moment entrainée, par la rivalité entre François Ier et Charles Quint, dans le conflit des guerres d'Italie et, par les révolutions de Genève, dans les remous de la réforme, la Savoie du XVIe Siècle, placée à un des grands carrefours du commerce européen, avec sa démographie vigoureuse et la rénovation de ses vieilles structures, ne manque pas d'atouts. Mais la conjoncture catastrophique des années 1580-1630 - peste, famine, guerres - compromet les chances d'un démarrage économique. La pauvreté et l'émigration continuent à marquer l'image de cette Savoie dont les élites sociales connaissent un profond renouvellement. Certes, le transfert de la capitale de Chambéry à Turin en 1563, et plus encore le traité de Lyon de 1601 qui réunit à la France, la Bresse, le Bugey, le Valromey et le pays de Gex, réduisent la Savoie au rôle d'une simple province au sein de l'Etat de plus en plus centralisateur et qui choisit son destin historique en Italie. Elle n'en conserve pas moins sa personnalité, sa culture française, sa foi que ranime la réforme catholique, très vivace ici, et qu'illustrent tant la grande figure de saint François de Sales que la floraison des églises baroques dans ses hautes vallées. Elle devient aussi, par la volonté des ducs, devenus rois de Sardaigne au XVIIIè siècle, un véritable laboratoire de "l'absolutisme éclairé", connaissant bien avant le reste de l'Europe un effort de justice fiscale, l'institution d'un enseignement d'Etat et la possibilité donnée aux paysans de se libérer des droits seigneuriaux.

Cet ouvrage alterne panoramas de la chaîne du Mont-Blanc avec des textes de grands auteurs littéraires sur le Mont-Blanc.

Cet ouvrage est un dictionnaire regroupant tous les mots du patois de Saxel.

Le français standard - celui des dictionnaires classiques - est un mythe. Traversez la France du rand au sud et vous serez bien obligé de le constater. De région en région, au gré de l'accent local, les mots changent de couleur et de relief. Ils sont parfois renouvelés par certaines constructions insolites, mais surtout, ils se mêlent souvent à des mots inconnus, même des habitants du département voisin. Ni français standard, ni patois, ces mots de français régional contribuent à la richesse de notre langue et méritent d'être répertoriés dans un grand dictionnaire en plusieurs volumes (un par région). Rattachée à la France en 1860 seulement, la Savoie eut pour langue officielle le français dès 1539, mais les patois sont restés pendant très longtemps la langue maternelle des Savoyards, surtout dans les campagnes. Résultat d'enquêtes faites sur 1e terrain de 1990 à 1993 à travers toute la Savoie, ce livre présente un français régional encore très vivant, situé dans l'aire francoprovençale. Il rassemble les mots utilisés sous leur forme patoisante et les mots connus en français, mais différents par leur prononciation, leur sens ou leur traitement grammatical, voire leur utilisation stylistique, sans oublier ceux qui ont disparu de notre langue nationale au cours des siècles. Ainsi emploie-t-on tout naturellement la forme régionale lorsqu'on mange des djots devenus diots chez le charcutier, des landzoules appelées longeoles dans les livres de cuisine, une bonne péla qui au restaurant se révèle être une tartiflette, ou quand on parle de farçon ou farcin, que l'on fait de la crutze (ou crasse) pour les veillées et des biscoins (ou bescoins) pour la vogue. Le tout accompagné d'un bon bidoyon ou biscantin.